J’adore cette expression de « joindre l’utile à l’agréable » car je trouve qu’elle résume très bien notre philosophie de « vivre en mode plaisir ».

Vivre en mode plaisir c’est une manière de voir et de sentir, de se relier au monde en mettant en avant une approche hédonique de l’existence. Hédonique ne veut pas dire hédoniste. La distinction est subtile mais importante. Dans l’hédonisme on recherche le plaisir pour le plaisir, comme une fin de son existence. Alors que dans l’approche hédonique Il s’agit d’utiliser le désir et le plaisir, comme des outils pour avancer dans la vie, et la joie qui en résulte comme un marqueur de la validité de notre direction. Le plaisir n’est pas une fin en soi, et l’on peut avoir des aspirations spirituelles hédoniques, en considérant qu’il est possible d’aller vers le divin à partir d’une voie de plaisir (et non pas une voie de renoncement et d’effort). Des obstacles peuvent se dresser sur notre chemin – car cette voie remet souvent en cause beaucoup de nos croyances et de nos valeurs, surtout si l’on s’est structuré sur le mode effort et abnégation, très judéo-chrétien, mais aussi musulmane, hindouiste et bouddhiste – mais c’est nous qui par l’ensemble de nos croyances, de nos valeurs et de nos jugements créons cette souffrance qui n’existe pas en tant que telle sur cette voie. Elle s’oppose à une conception de rédemption qui suppose que soit nous sommes mauvais (le pêché originel du judéo-christianisme) et nous devons racheter nos fautes, soit le monde est souffrance (le samsara bouddhiste) créé par notre désir (plus exactement notre attachement au désir) ce qui est souvent pris comme une injonction à ne plus désirer (ce n’est pas ce que dit le Bouddha, mais ce qui est souvent vécu dans les communautés bouddhistes).

Et si l’on pouvait vivre autrement? Si l’on pouvait se réaliser pleinement dans cette vie ci, accomplir notre mission de vie et suivre un chemin spirituel sans pour autant être dans ce mode de renoncement?

Et peut être que la première étape consiste tout simplement à joindre l’utile à l’agréable en développant des stratégies avec lesquelles même des tâches jugées a priori embêtantes s’effectuent avec le sourire.

Dans cette video, Jacques vous propose de joindre l’utile à l’agréable en travaillant dans un hamac, dans son « bureau d’été » comme il l’appelle…

Bien sûr il existe un grand nombre d’autres manières de joindre l’utile à l’agréable. Par exemple, dans la tradition française (la culture française est pleine de ressorts de plaisir 😊 ), il y avait le repas d’affaire, ce moment où l’on négocie un contrat autour d’une bonne table.

On peut aussi aller dans des lieux merveilleux pour faire du brainstorming, et s’imprégner d’un environnement de rêve pour repousser nos limites et trouver de nouvelles idées ou plus simplement de profiter d’un séminaire à l’étranger pour visiter le pays. Et si l’on a des enfants, pourquoi ne pas se refaire la série des Walt Disney, des Harry Potter ou des X-men?

Dans tous les cas, il s’agit d’associer deux activités en une seule, afin que la partie « sérieuse » soit nourrie de la partie « fun » et que de leur union, on en retire profit et joie.

 

 

Et toi, comment joins tu l’utile à l’agréable?

Arrives tu à joindre l’utile à l’agréable? Indique nous dans le commentaire ta manière de joindre, ou non, l’utile et l’agréable…

Enjoy !